Ceux qui vont en Inde ramènent généralement un souvenir fort lié à conduite des véhicules : ça peut être une frayeur, un frisson, une attaque, enfin quelque chose de sympa à raconter parce qu’on s’en est tiré miraculeusement.
Car oui, la conduite en Inde a quelque chose d’insensé, d’extravagant, d’incroyable, de comique et parfois d’effrayant. On se demande bien quel est le code de la route et surtout qui en tient compte. D’ailleurs, il n’y a de permis à passer que dans les grandes villes. Dans les petites villes (moins d’un million d’habitants quoi) on ne passe pas de permis, on conduit direct. D’ailleurs on serait curieux de voir un jeune passer son permis dans les rues de Delhi, il faut être un peu un champion quand même.
La conduite en Inde, ça ressemble plutôt à une sorte de code tacite qui régit un ballet de rickshaws (sorte de taxi à 3 roues), de motos, de vélos, de voitures, de charettes poussées à bras d’hommes et… d’animaux ! Car ils sont nombreux les bestiaux, en plein milieu des routes : des vaches bien-sûr, mais aussi des chiens, des cochons, des chameaux, quelques chèvres et en arrivant à Jaipur dans une intense circulation de périphérique : un éléphant 🙂
Ce qui est le plus incroyable c’est sans doute de n’assister à aucun accident. Mais finalement, à bien y regarder, ils roulent avec leurs règles, leurs codes, ils laissent passer, ils s’engagent tranquillement ( à contre sens des fois, mais tranquillou) et ça passe, parce qu’il y a une sorte d’entraide à la conduite ; des petits signes de tête ou de la main, vas-y tu passes large, attends j’y vais en preum’s, ok je te laisse passer de toute façon je suis bloqué par une vache qui broute une mauvaise herbe sur la 4 voies. En tout cas, on n’a jamais vu un chauffeur s’énerver.
Et puis ça klaxonne. Tout le temps, un petit bip dès qu’on dépasse un piéton, car les trottoirs sont rares alors faudrait pas faire un pas d’écart. Parfois celui qui est vraiment pressé klaxonne juste plus longtemps que les autres.
Et puis il y a la loi du plus fort : la voiture s’engage avant les motos et les rickshaws, sinon elle passe jamais… sauf si un camion arrive et met tout le monde d’accord.
Alors, on a eu quelques frayeurs, mais à force on a pris ça plutôt à la cool, et quand un matin notre rickshaw s’est engagé à contre sens sur une autoroute parce que la station essence était de ce côté, ça nous a juste fait sourire. En fermant les yeux.
Oui je vous conseille de vous mettre à l’hindouisme sans plus tarder, pour profiter de la protection des dieux lors de vos transports:D
Non mais faut pas s’inquiéter, ils sont sur-entraînés ces indiens, ils sont capables d’éviter une mobylette tout en contournant une vache et une chèvre, tout en discutant avec toi et en chiquant du betel..
Klaxonner c’est la règle n°1, c’est écrit même en dur un peu partout « horn ok please »
Vos impressions par rapport à Saigon ? 😉
D’après mon souvenir on avait vu beaucoup plus de deux roues à Saigon, ici c’est plus mélangé, il y a un peu de tout et pas mal d’ornis (cousin terrien de l’ovni) 🙂
Maintenant nous sommes en Birmanie et là c’est le niveau en-dessous ; code de la route toujours à l’appréciation du conducteur, mais moins de véhicules. A Mandalay, deuxième ville du pays, j’ai même fait quelques petites virées à vélo en plein centre… tongs aux pieds, pouce sur la sonnette, roulage en contre-sens, la routine quoi